«Ça fait mal aux doigts et au poignet» : les élèves peinent à l'écrit

Apprendre à écrire demande du tonus et de la souplesse dans les doigts, un relâchement du poignet, de l’avant-bras et de l’épaule. Pour être à l’aise avec les gestes que nécessite l’écriture, il est recommandé de s’entraîner quotidiennement. En effet, les douleurs à la main, souvent évoquées à l'école, sont le signe d’une fragilité de la motricité fine.

Aujourd’hui, le phénomène inquiète de plus en plus les spécialistes et les enseignants qui en sont témoins quotidiennement. De plus en plus d’enfants ont du mal à tenir un crayon entre leur pouce, leur index et leur majeur ; la prise dynamique requise pour l’apprentissage de l’écriture est devenue un réel défi.

Ce manque de dextérité a des conséquences sur l’apprentissage de l’écriture qui va se répercuter, si rien n’est fait, sur l’ensemble des apprentissages scolaires.

Développer la motricité fine va permettre de :

• Réaliser des mouvements précis, coordonnés et contrôlés avec les mains et les doigts

• Avoir une meilleure coordination oeil-main

• Avoir une meilleure coordination bilatérale (les deux mains travaillent de façon indépendante ou coordonner)

• Avoir une meilleure dissociation des doigts (permet le mouvement des doigts indépendamment les uns des autres)

• Avoir plus de souplesse et de tonicité dans les doigts

• Réduire les douleurs et tensions de la main

Rappelons qu'une difficulté au niveau de la motricité fine peut augmenter le niveau de fatigabilité, diminuer l’intérêt scolaire, entraîner une vitesse d'exécution trop lente lors des exercices écrits et augmenter le niveau de stress.

Voici donc quelques idées d’activités de motricité fine pour développer les habiletés des apprentis scripteurs :

Précision motrice

• Décalquer, découper, plier : origami, avion et cocotte en papier

• Apprendre à utiliser le compas sans faire bouger la feuille

• Relier avec précision des points

Force et musculature de la main

• Manipuler de la pâte à modeler

• Plier une feuille de papier le plus de fois possible

Dissocier les doigts

• Effectuer des coloriages circulaires de petits espaces

• Toupie sans lanceur

• Lacer

• Froisser et défroisser une feuille d’une seule main

• La bataille des pouces : Chacun des deux joueurs doit coincer le pouce de l'autre avec le sien. Ce jeu se pratique main dans la main, les participants se tenant par les quatre autres doigts repliés en crochet, le poignet posé.

• L’hélicoptère : Faire tourner le crayon avec le pouce, l’index et le majeur dans la main dominante.

• La chenille : Tenir le crayon en position d’écriture. Le faire avancer et reculer entre les doigts.

• Le dé : Placer trois dés au creux de sa main, en attraper un avec la pince pouce-index de cette même main et le lancer sur la table. Puis, déposer sur la table, un à un, les deux dés placés au creux de la main, avec la même valeur que le dé lancé sans jamais se servir de l’autre main.

• Reproduire les séquences ci-dessous avec de la musique rythmée !

Il existe des signes qui indiquent que certains élèves ont besoin d'un soutien spécifique pour améliorer leur aisance graphomotrice :

• Prise de crayon maladroite
  

• Écriture illisible ou très lente
  

• Difficulté à suivre les lignes
  

• Effort excessif ou tension visible lors de l’écriture
  

• Fatigue lors de l’écriture
  

• Évitement ou une résistance à l’écriture ou à d’autres tâches qui nécessitent une motricité fine.

Il est important d’aider rapidement ces enfants, car ils sont susceptibles de connaître des difficultés de plus en plus grandes en matière d’écriture, ce qui pourrait affecter leurs performances dans les apprentissages scolaires.

Si vous avez des questions, des suggestions, je suis à votre écoute au 06 95 67 32 27 ou karine.buchon@laposte.net