L’écriture, le HP et la graphothérapie « Sa main ne suit pas le rythme de sa pensée »

« Sa main ne suit pas le rythme de sa pensée »

C’est une évidence et c’est valable pour tout le monde. 😊

La différence, c’est que le haut potentiel se trouve confronté à une fulgurance d’idées et s’il n’arrive pas à noter dans les temps ce qu’il veut exprimer, il perd rapidement le fil de sa pensée. Ceci explique qu'il y a souvent un décalage chez l’enfant #HP entre la richesse de ses connaissances et la production à l’écrit qui peut manquer de structure, d’organisation mais aussi de soin et de lisibilité (lettres retouchées, raturées, irrégulières, progression saccadée…).

Une des particularités de l’#enfant à haut potentiel est qu’il retient rapidement les informations, toutes les informations, sans faire le tri entre l’essentiel et le superflu, l’implicite et l’explicite. Lors de l’entrée au cours préparatoire, Il suit son intuition, fait à sa façon et entre dans l’écriture sans prendre cas de la méthodologie.

Il est essentiel d’attirer son attention et sa logique 😉 sur les règles qui régissent l‘écriture pour parvenir à la fluidité et à l’automatisation du geste graphomoteur. L’apprentissage de l’écriture doit être guidé pour pouvoir s’organiser et se structurer.

Le plus souvent, les #difficultés apparaissent dès l’apprentissage de l’écriture mais elles peuvent aussi se révéler quelques années plus tard avec les contraintes de vitesse. Les stratégies mises en place alors par l’enfant ne suffisent plus et l’écriture se dégrade.

Le résultat des productions n’est pas à la hauteur de l’effort. Sa #lucidité l’amène à prendre conscience de ses limites et à douter de lui-même. Il en découle une certaine frustration et du découragement. Il se retrouve confronté à un apprentissage qu’il ne maîtrise pas aussi rapidement qu’il en a l'habitude. L’écriture lui résiste, elle est #saccadée, retouchée, irrégulière, les lettres sont imprécises, il n’a pas le contrôle de son geste graphique, trop rapide ou au contraire trop lent.

L’écriture, omniprésente dans la pratique #scolaire devient source de souffrance, de blocage, parfois de rejet. Quand le travail se fait avec peine, qu’il exige un effort si important qu’il entraîne une tension excessive, il peut être plus facile de l’éviter que de l’affronter. Ne plus rien faire, c’est protéger son ego des échecs et du sentiment d’infériorité qui s’installe. Si un peu de difficulté stimule, trop de difficulté décourage.

La #graphothérapie, c’est en premier lieu un accompagnement de l’enfant dans la reconnaissance de sa difficulté. Vient ensuite la rééducation de l’écriture qui permet de corriger de mauvaises habitudes prises lors de l’élaboration du geste scripteur. Le problème peut alors être rapidement résolu pour qu’écrire devienne un geste facile, un automatisme.

C’est par la détermination et la force de travail que le potentiel est sublimé, « le savoir et le savoir-faire, l'un sans l'autre, ont peu de prise sur le monde ; réunis, ils le conquièrent et le gouvernent ». Gustave Vapereau